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Entretiens CB 2025 : organiser l'adoption de l'IA pour une croissance durable
Le 20 novembre, aux Entretiens CB 2025, la Human Technology Foundation participait à la table ronde “IA : Promesses économiques et inquiétudes sociétales”.
Aux côtés d'Asma Mhalla, de Benoît Jouffrey (Thales) et de Valérian Giesz (Quandela), Éric Salobir a rappelé que l'enjeu n'est plus de savoir si l'IA sera adoptée mais comment organiser cette adoption dans un marché du travail bouleversé : compétences qui se périment en quelques années, génération Z facilement remplaçable par des algorithmes, risque d'érosion des savoir-faire et de fragilisation du vivre-ensemble.
L’IA : moteur de croissance ou mise à l’épreuve sociétale ?
Face à l'accélération technologique, la question centrale devient : sur quels critères jugera-t-on le « succès » de l'IA ? Sur de simples gains de productivité, ou sur sa capacité à créer de la valeur durable sans laisser l'humain sur le bas-côté ? La « shadow AI » (usages officieux déjà massifs dans les organisations) montre que la société va parfois plus vite que les structures elles-mêmes. Cette énergie peut devenir un levier d'innovation, à condition d'être accompagnée.
L’enjeu européen et les prochaines ruptures
Pour l'Europe, l'enjeu se joue sur deux plans, politique et stratégique : ne pas se limiter à « rattraper » la course technologique, mais définir un modèle propre, aligné avec ses valeurs démocratiques, son droit social et ses exigences environnementales. Cela suppose aussi d'anticiper dès maintenant les prochaines vagues : quantique, nouveaux modèles de calcul, coût énergétique, pour ne pas répéter avec elles les erreurs commises avec l'IA.
C'est précisément la conviction qui guide le travail de la Human Technology Foundation : partir d'une connaissance fine du travail réel et des sciences humaines pour aider les organisations à concevoir des dispositifs concrets de pilotage de l'IA, à anticiper ses impacts sur l'emploi et les compétences, notamment des jeunes, et à éclairer les choix d'infrastructures à long terme.
Loin de constituer un frein, cette approche fait le pari de systèmes qui augmentent les capacités humaines plutôt qu'ils ne les diluent. Elle pose in fine une question aussi humaine que technologique : quelle société voulons-nous construire avec l'IA, et à quelles conditions ? C'est de la réponse à cette question que dépend la valeur « progrès » de l'IA.
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